La caméline (Camelina Sativa) est une plante à utilité technique qui fait partie de la famille des Brassicaceae. La caméline a une technologie de culture 100% mécanisée, elle a une grande capacité d’éradiquer les mauvaises herbes, de combattre l’érosion du sol et promet des profits remarquables.
La caméline est également un excellent substitut du colza et peut être utilisée dans les industries des carburants, l’industrie pharmaceutique et celle du caoutchouc.
La cameline est une plante étroitement liée au colza (Brassica rapa) et pour cette raison partage avec celle-ci une série de maladies et de ravageurs. Suite aux études sur les cultures de caméline, il a résulté que le colza est moins sensible à l’attaque des agents pathogènes et des ravageurs. La caméline peut être semée au printemps ou en automne. Ces informations sont importantes pour établir le moment de l’application des traitements.
Les principales maladies
La pourriture blanche (Sclerotinia sclerotiorum)
Les plantes malades jaunissent et se fanent. Dans la partie inférieure, il y a des taches de couleur claire (blanche ou jaune clair). Avec le temps, les taches s’agrandissent, deviennent brunes et se recouvrent d’un feutrage blanc représentant les fructifications du champignon. Les sclérotes du champignon apparaissent à la surface du feutrage. Ceux-ci se présentent sous forme circulaire et sont noirs. Les sclérotes germent et produisent les apothicaires. Un sclérote peut produire un ou plusieurs apothécies. Les apothécies ont la forme d’une coupe, d’un entonnoir ou d’un disque et assurent la transmission de la maladie. La caméline présente une certaine résistance à cette maladie.
Méthodes de lutte:
-appliquez un traitement aux semences avant la plantation;
-pratiquez la rotation des cultures;
-effectuez le labourage à une profondeur optimale (20-25 cm);
-appliquez des traitements chimiques avec Acanto Plus, Amistar Xtra, Caramba Turbo, Orius 25 EW.
Le mildiou (Peronospora brassicae)
Le mildiou apparaît fréquemment chez les jeunes plantes. Cette maladie se caractérise par l’apparition des taches jaunes sur les feuilles qui plus tard deviennent brunâtres. Sur la face inférieure, les taches sont recouvertes d’un duvet blanc-gris, qui représente les fructifications du champignon. Par temps sec, sur le duvet de la partie inférieure se forment des spores qui mèneront à la propagation de cette maladie. La caméline manifeste résistance à cette maladie.
Méthodes de lutte:
-détruisez les plantes attaquées;
-respectez une bonne technique agricole;
-pratiquez la rotation des cultures;
-luttez contre les mauvaises herbes;
-appliquez un traitement aux semences avant la plantation;
-appliquez des traitements chimiques avec Equation PRO, Dithane M 45, Apron XL.
L’oïdium (Erysiphe cruciferarum)
La maladie se manifeste par l’apparition d’une couche fine, blanchâtre et feutrée à la surface des feuilles. Plus tard, à la surface des zones attaquées se développent de petits points de couleur brun-noirâtre, qui représentent les fructifications du champignon. La maladie est favorisée par les températures modérées, l’humidité élevée et l’intensité forte de la lumière.
Méthodes de lutte:
-pratiquez la rotation des cultures;
-semez les plantes à une densité optimale;
-effectuez le labourage à une profondeur optimale (20-25 cm);
-appliquez un traitement aux semences avant la plantation;
-appliquez des traitements chimiques avec Folicur, Mirage, Caramba Turbo, Orius 25 EW.
La hernie du chou (Plasmodiophora brassicae)
Sur toute la surface de la racine se produisent des grossissements et des gonflements. Avec le temps, les racines attaquées deviennent brunes, s’humidifient et pourrissent. La maladie apparaît à tous les stades de la végétation. Les plantes attaquées tôt restent petites, leur feuilles se colorent et rougissent. Dans le cas des plantes matures, la maladie détermine la coloration des feuilles en bleu-verdâtre. La maladie est favorisée par l’acidité du sol et l’application d’engrais contenant de l’azote.
Méthodes de lutte:
-cultivez des hybrides résistants;
-pratiquez la rotation des cultures;
-évitez de cultiver le colza sur des terrains bas et humides;
-maintenez un pH neutre du sol.
L’alternariose du colza (Alternaria brassicae)
Sur les fruits et sur les feuilles se développent de petites taches punctiformes ou linéaires, de couleur noirâtre. Les taches s’étendent et couvrent de grandes portions. Les fruits attaqués ne se développent plus et s’ouvrent facilement, laissant les graines tomber. Sur la surface des taches apparaît une excroissance brun-noirâtre constituée des conidiospores et des conidies du champignon.
Méthodes de lutte:
-évitez de cultiver la caméline sur des terrains bas et humides;
-pratiquez la rotation des cultures;
-effectuez le labourage à une profondeur optimale (20-25 cm);
-appliquez des traitements chimiques avec Acanto Plus, Amistar Xtra, Caramba Turbo, Orius 25 EW.
Les principaux ravageurs
Le méligèthe du colza (Meligethes aeneus)
Ce ravageur ronge les bourgeons floraux à l’extérieur et consume les étamines et le pistil de l’intérieur. Les bourgeons sèchent et tombent, tandis que les moins attaqués produisent des fruits qui sont petits et déformés. La femelle creuse une petite ouverture dans le bourgeon floral et pond un œuf sur les étamines. Parfois, dans un bourgeon floral, il y a jusqu’à 15 œufs, déposés par différentes femelles.
Méthodes de lutte:
-appliquez des traitements chimiques avec Karate Zeon, Calypso, Biskaya, Fastac, Proteus;
-pratiquez la rotation des cultures;
-respectez une bonne technique agricole.
La chrysomèle de l’adonis (Entomoscelis adonidis)
Cette chrysomèle ronge les bords des feuilles irrégulièrement, laissant parfois les nervures. Elle peut attaquer les siliques et les bourgeons floraux. La chrysomèle de l’adonis attaque la souche et peut se développer sur des crucifères spontanées. La femelle pond 800-900 œufs dans la souche, à une profondeur de 3-4 cm dans le sol.
Méthodes de lutte:
-appliquez un traitement aux semences avant la plantation;
-appliquez des traitements chimiques avec Karate Zeon, Calypso, Biskaya, Fastac, Proteus;
-pratiquez la rotation des cultures;
-raspectez une bonne technique agricole;
-ramassez et détruisez les débris végétaux.
La tenthrède de la rave (Athalia rosae)
C’est une espèce polyphage qui attaque plusieurs plantes de la famille des Brassicaceae (le genêt, le sénevé, la caméline, etc.). Les feuilles sont rongées ou perforées sur la face inférieure. Au début, les perforations sont petites, puis elles grandissent, deviennent rondes ou ovales avec des bords réguliers. Sur les plantes détruites, il y a des larves d’environ 17-18 mm de longueur. Celles-ci ont la tête et les pattes noires et le reste du corps gris.
Méthodes de lutte:
-appliquez des traitements chimiques avec Actara, Decis Mega, Nuprid, Mospilan, Kaiso Sorbie;
-pratiquez la rotation des cultures;
-respectez une bonne technique agricole.
Le charançon des siliques du colza (Ceutorhynchus assimilis)
Les adultes creusent de petites cavités dans les tiges, les pédoncules et les boutons floraux, tandis que les larves consomment les graines. Au cours de son développement, une larve consomme entre 6 et 9 graines. La ponte a lieu dans les fruits en formation. La femelle perfore la paroi de la capsule et pond dans chaque orifice rongé. Une femelle pond entre 35 et 50 œufs.
Méthodes de lutte:
-appliquez des traitements chimiques avec Biskaya, Calypso, Actara, Fastac Active, Decis;
-ramassez et détruisez les débris végétaux ou leur incorporation dans le sol;
-pratiquez la rotation des cultures;
-respectez une bonne technique agricole.
L’altise du colza (Psylliodes chrysocephala)
C’est une espèce polyphage qui attaque plusieurs plantes de la famille des Brassicaceae (le colza, le sénevé, la caméline, le chou, etc.). Les larves rongent le pétiole des feuilles inférieures, puis peuvent arriver au sommet des rejets. Les galeries gravées par les larves peuvent se remplir d’eau, qui peut geler en hiver. Ces galeries représentent également des portes d’entrée pour les agents phytopathogènes. La caméline manifeste de la résistance à l’attaque de ce ravageur.
Méthodes de lutte:
-appliquez des traitements chimiques avec Kaiso Sorbie, Karaté Zeon, Decis, Nurelle;
-pratiquez la rotation des cultures.
La cétoine hérissée (Epicometis hirta).
Chez la caméline, la cétoine consomme les organes floraux ou les jeunes feuilles. L’adulte mesure 9-12 mm de long, il est noir mat et il est recouvert d’un duvet gris. Ce ravageur produit une seule génération par an et hiverne au stade adulte dans le sol. Les larves ne sont pas nuisibles.
Méthodes de lutte:
-appliquez des traitements chimiques avec Biscaya, Calypso, Decis, Reldan, Mavrik.
La piéride du chou (Pieris brassicae)
C’est une espèce polyphage qui attaque plusieurs plantes de la famille des Brassicaceae (le colza, le sénevé, la caméline, le chou, la caméline, etc.). Les larves ont le corps de 40-50 mm de longueur. Au premier stade de développement, elles sont de couleur jaune et au développement complet la larve est grise. Celle-ci présente des bandes longitudinales jaunes. Les larves qui appartiennent à la dernière génération attaquent les feuilles de la caméline semée à l’automne. Les plantes attaquées ne se développent pas correctement jusqu’à l’arrivée de l’hiver et celles-ci peuvent être détruites par le gel.
Méthodes de lutte:
-appliquez des traitements chimiques avec Decis Mega, Fury, Mavrik, Affirm, Fastac Active.
Le contrôle des mauvaises herbes
La caméline est une plante relativement résistante aux mauvaises herbes. Elle a la capacité d’étouffer les mauvaises herbes afin que les coûts d’entretien soient réduits. Une préparation correcte du lit de germination assure un démarrage de la végétation sans problèmes et détruit les mauvaises herbes qui peuvent affecter la caméline pendant les premiers stades de végétation.
Pour prévenir les intoxications chez les abeilles, les propriétaires de surfaces agricoles et forestières qui effectuent des traitements chimiques sur leurs cultures agricoles et forestières sont obligés d’informer par écrit les conseils locaux au moins 48 heures avant d’effectuer le traitement ainsi que le nom du produit utilisé.
Les conseils locaux, ainsi que les administrateurs des terrains agricoles ou forestiers, doivent notifier par écrit ou par téléphone les apiculteurs qui ont la propriété du rucher stationnaire/permanente ou temporaire/perpétuel, au moins 24 heures avant que les propriétaires de terrains agricoles ou forestiers effectuent les traitements avec des substances chimiques en vue de prévenir l’intoxication chez les abeilles.
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