Les courtilières, également appelés les taupes grillons, les crickets de pelouse ou les taupes volantes, sont des insectes appartenant à la famille des Gryllotalpidae de l’ordre des Orthoptères, ainsi que les sauterelles, les locustes et les grillons normaux.
Il y a 6 espèces de grillons-taupe:
- Indioscaptorini;
- Triamescaptorini;
- Gryllotalpellini;
- Neocurtillini;
- Scapteriscini;
- Gryllotalpini.
Parmi celles-ci, on a identifié 107 espèces et d’autres sont susceptibles d’être encore découvertes. Neoscapteriscusdidactylus est considéré le plus répandu. Le grillon-taupe aux ailles courtes (Scapteriscusabbreviatus), le grillon-taupe du sud (Scapteriscusborellii) et le grillon-taupe fauve (Scapteriscusvicinus) sont les espèces les plus nuisibles en Amérique de Nord.
La description et la distribution
L’aspect des varie légèrement selon les espèces. Généralement, ils ont des corps de forme cylindrique, couverts de poils fins et denses et mesurent environ 3 à 5 cm. La tête, les membres antérieurs et le prothorax ont un squelette exterieur rigide tandis que l’abdomen reste mou. La tête présente deux petites antennes et une paire de petits yeux. Les membres antérieurs sont aplatis, adaptés pour creuser; les pattes postérieures ont la forme de ceux d’un cricket, mais elles sont en fait adaptées pour pousser le sol et pas pour sauter. Les ailes sont en général pliées à plat sur l’abdomen; les ailes antérieures sont courtes et arrondies, tandis que les ailes postérieures membraneuses atteignent et dépassent parfois la pointe de l’abdomen. Les espèces qui ne peuvent pas voler ont les ailes de taille réduite et largement inutiles. Deux longs cerces s’étendent sous les ailes à la fin de la queue
Les courtilières sont présents sur tous les continents, à l’exception de l’Antarctique, et ils habitent des champs agricoles et des zones herbeuses. Ils sont actifs la plupart de l’année; mais dans les climats plus froids, ils passent l’hiver sous la terre et reprennent leurs activités au printemps.
Le trait le plus déterminant de ces insectes est qu’ils construisent des tunnels de différentes sortes pour toutes les fonctions principales de la vie: se nourrir, échapper aux prédateurs, attirer un partenaire, s’accoupler et élever les jeunes. Ils peuvent creuser le sous-sol très rapidement et se déplacer très rapidement dans les tunnels eux-mêmes, aussi bien en avant qu’en arrière.
Les besoins d’élevage et d’alimentation
Les grillons sont hémi métaboliques, ce qui signifie qu’ils subissent des métamorphoses incomplètes. La vie d’un individu peut être divisée en trois étapes: l’œuf, la nymphe et l’adulte, dont la majorité est passée sous terre. La femelle commence à pondre 1 à 2 semaines après l’accouplement. Elle creuse dans le sol à environ 30 cm de profondeur et elle pond 25 à 60 œufs. Ce qu’elle fait ensuite dépend de l’espèce. Les femelles de Neoscapteriscus se retirent, scellant l’entrée du passage, tandis que les femelles appartenant aux espèces Gryllotalpa et Neocurtilla construisent une chambre adjacente et y restent pour s’occuper des œufs. Le plus important facteur environnemental qui affecte les jeunes grillons est l’humidité. Les œufs doivent être pondus dans un sol humide pour pouvoir éclore et de nombreuses nymphes finissent par mourir si l’humidité du sol est insuffisante. Si cette condition est respectée, cependant, les œufs éclosent en général en quelques semaines. Les nymphes ressemblent aux adultes, mais seulement qu’elles manquent d’ailes et d’organes génitaux. En grandissant, elles consomment beaucoup de matériel végétal, que ce soit des racines ou des feuilles, soit souterraines ou aériennes ; c’est pour cela que les gens prétendent que le stade nymphal est l’étape la plus destructrice de ce ravageur. En devenant adulte, une nymphe subit un total de 10 mues. Comme mentionné précédemment, les adultes ont des ailes et la plupart des espèces peuvent les utiliser pour voler. Les femelles sont celles qui volent le plus souvent, en général après le coucher du soleil, vers les zones où les males les appellent. Pendant la saison de reproduction, les deux sexes se dispersent, les adultes de certaines espèces se déplaçant jusqu’à 8 km.
Selon l’espèce à laquelle le grillon-taupe appartient, son régime alimentaire est varié. Certains sont herbivores, se nourrissant de racines et de feuilles, d’herbes et de plantes de toutes sortes. D’autres sont omnivores, se nourrissant de vers et de larves, ainsi que de végétation. Ces types se nourrissent non seulement de racines et de tiges facilement accessibles, mais viennent aussi à la surface pendant la nuit, trouvent des feuilles et les traînent sous la terre pour les consommer. Quelques espèces de grillons sont des prédateurs.
Les courtilières en tant que parasites
Les courtilières font partie du folklore du monde entier. En Zambie, on dit que Gryllotalpaafricana apporte de la bonne chance à quiconque le voit, tandis qu’en Amérique latine, on dit que les courtilières prédisent la pluie quand ils creusent dans le sol. Au Java occidental et au Vietnam, ils sont parfois utilisés comme nourriture, tandis qu’aux Philippines, ils servent de mets délicat appelé Camaro.
Cependant, en raison de leur mode de vie et, surtout, de leur régime alimentaire, les courtilières sont en général considérés des parasites. Les principaux dégâts qu’ils ont faits sont dus à leur enfoncement dans les deux centimètres supérieurs du sol, poussant le sol dans de petites crêtes. Cela augmente l’évaporation de l’humidité de surface, perturbe les graines en germination et détruit même les racines des semis, qu’il s’agisse de pâturages, de gazon, de fleurs ou de légumes. En plus, tout comme mentionné précédemment, les grillons se nourrissent également de racines et d’herbes. Dans les zones ou ils habitent naturellement, ils ont de prédateurs qui les tiennent sous contrôle; cependant, dans les endroits où ils ont été introduits par chance, comme en Floride, aux États-Unis, où ils ont été importés d’Amérique de Sud, ils sont considérés un grave problème, étant responsables d’environ 30 millions de dollars de dégâts.
Parmi les prédateurs des courtilières, citons les insectes tels que les scarabées, les guêpes parasites ou les araignées, les oiseaux, les crapauds et les mammifères insectivores (ratons, tatous), mais, normalement, on ne peut pas compter sur des autres parasites pour se débarrasser d’une invasion des courtilières.
Afin d’appliquer les mesures correctes pour éliminer ces insectes de votre jardin, suivez les conseils donnés dans notre article sur Comment se débarrasser des courtilières. Que vous finissiez par utiliser des mesures biologiques ou chimiques, des pièges ou des répulsifs, la chose la plus importante est de reconnaître les signes d’infestation à temps. Il est également important d’apprendre comment empêcher cela. Vous pouvez trouver plus de détails sur la façon de Prévenir les infestations aux courtilières dans notre article pertinent. Sur cette base, vous pouvez préparer votre jardin et repousser les courtilières à temps.